Les 6 vers les plus fréquents chez les jeunes chevaux

Les jeunes chevaux sont plus enclins aux infestations parasitaires et au développement de pathologies liées. De plus, certaines maladies provoquées par des vers n’apparaissent que chez une tranche d’âge en particulier. Mais quels types de vers peuvent dès lors infester un poulain ? Nous vous les avons listés ci-dessous.

1. Anguillules

Les anguillules (Strongyloides westeri) sont les premiers vers susceptibles d’affecter les poulains à la naissance. Par chance, ce parasite ne provoque de la diarrhée que dans de rares cas. La vermifugation systématique du poulain (souvent à l’âge de 7 à 14 jours) n’est donc pas nécessaire.

Cette infestation aux (vers) anguillules se transmet surtout via le lait de la jument. Des vers adultes se développent dans le corps du poulain et pondent des œufs qui se retrouvent ensuite dans le crottin et contaminent l’environnement. Les parasites infestent alors à nouveau le jeune cheval en passant directement par la peau. Dès l’âge de 4 à 5 mois, les poulains développent une immunité naturelle contre le ver anguillule.

Seule une infestation (très) sévère peut provoquer des symptômes cliniques. Le problème se pose généralement dans les endroits qui ne sont pas suffisamment nettoyés. En cas de diarrhée chez un poulain âgé entre 7 et 21 jours environ, un simple examen du crottin permet de déterminer s’il s’agit d’une anguillulose (sévère). Le jeune cheval peut ensuite être traité à l’aide d’un vermifuge adapté. Si une anguillulose a déjà eu lieu par le passé dans l’écurie, il est possible de vermifuger la jument pendant le dernier mois de gestation pour éviter que le poulain ne soit contaminé par le lait.

2. Ascaris

Les ascaris (Parascaris equorum), présents dans le monde entier, sont des vers qui affectent très souvent les poulains et les yearlings. Chez les chevaux âgés de moins de 6 mois, il s’agit du parasite le plus courant et le plus pathogène. Les poulains commencent à développer une immunité naturelle contre les ascaris dès l’âge de 6 mois. Celle-ci sera complète en général vers l’âge de 12 à 18 mois. C’est pour cette raison que les chevaux âgés de 1 an et demi et plus ne sont (presque) plus atteints d’infestation aux ascaris. Il est donc important de vermifuger un poulain à 2 et 5 mois, à l’âge où il est le plus susceptible d’être contaminé par le ver ascaris.

3. Petits strongles

A l’âge d’environ 6 mois apparaissent chez les chevaux, en plus des ascaris, les petits strongles ou cyathostomes (Cyathostominae). Il n’existe aucun lien établi entre le nombre de vers présents dans le crottin et l’ampleur de l’infestation chez le poulain et le jeune cheval, contrairement à ce que l’on peut voir chez leurs congénères adultes. En examinant le crottin, votre vétérinaire pourra en revanche déterminer contre quel(s) type(s) de parasites votre poulain doit être vermifugé.

Chez les chevaux adultes, les petits strongles sont les vers les plus courants. Les chevaux développent plus ou moins une immunité naturelle contre ces parasites. Vous pouvez vérifier le niveau de cette immunité en fonction de la quantité d’œufs présents dans le crottin. L’examen du crottin vous permet donc de savoir si votre cheval a besoin d’être vermifugé contre les petits strongles.

4. Ténias

Les ténias (Anoplocephala perfoliata), également appelés cestodes, se transmettent par le biais d’un hôte intermédiaire de type acarien. Le cheval est contaminé par le ténia après avoir avalé un oribate contaminé en broutant. Il libère à son tour des segments (les proglottis) remplis d’œufs de ténias dans son crottin. Mais ce cycle de contamination n’est pas continu. Le test de dépistage ne sera valable qu’en cas de résultat positif. L’absence d’œufs de ténias dans le crottin n’exclut pas une infestation parasitaire. C’est pourquoi un cheval sera souvent traité avec un vermifuge contre le ténia au printemps et/en automne, surtout si celui-ci pâture dans un pré où la présence d’oribates est suspectée. Il existe également des tests salivaires qui permettent de détecter une infestation au ténia. Ceux-ci sont toutefois plus fiables lorsqu’ils sont effectués sur un troupeau (plutôt que sur un seul cheval).

5. Oxyures

Un cheval peut être contaminé par les oxyures (Oxyuris equi) à l’écurie ou en pâture. Les femelles parasites pondent leurs œufs par petits paquets visqueux autour de l’anus du cheval. Les allées et venues des vers femelles provoquent des démangeaisons chez l’animal infesté, qui a tendance à se gratter la queue contre les supports à sa portée. La base de la queue prend un aspect ébouriffé, avec chute des crins, ce qui peut être le premier signe d’une infestation.

Les œufs des vers parasites sont déposés lorsque le cheval se gratte, augmentant ainsi le risque de propagation et de recontamination (par ingestion). Outre la vermifugation des chevaux, le nettoyage et la désinfection des locaux et des surfaces constituent dès lors une mesure de prévention efficace pour lutter contre les oxyures responsables des démangeaisons.

6. Habronèmes

Les œufs d’habronèmes (Habronema spp.) se repèrent facilement sur le pelage du cheval en formant des petits points jaunes immobiles. Ils sont ingérés par le cheval et survivent d’abord dans la muqueuse buccale. Quelques semaines plus tard, les oeufs devenus larves se fixent sur les parois de l’estomac. Au printemps suivant, ils sont expulsés avec le crottin. Ces épaisses larves se voient facilement à l’œil nu. Après plusieurs mues, elles se transforment enfin en vers adultes.

Habituellement, les larves d’habronèmes posent peu de problèmes, mais une infestation sévère peut s’avérer critique. A quelle fréquence faut-il vermifuger votre cheval ? Il est recommandé de le faire tous les ans à l’automne. Mais le plus important est d’empêcher l’ingestion des œufs. Pour ce faire, lavez votre animal avec un mélange d’eau tiède et de vinaigre. Il existe également des pierres ponces et des rasoirs spécifiques pour éliminer les œufs de ces vers parasites.

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